Golfe du Morbihan - 9 et 10 oct 2010 - coeff 110 et 100.

Pour s'exercer à la pratique des courants en kayak de mer, c'est 20 personnes de Bretagne, Pays de la Loire et Région parisienne qui se sont réunies sous l'impulsion de l'association CK/Mer.

Lors d'un beau weekend automnal, le Golfe a offert des jeux variés, et de fortes sensations liées aux gros coefficients.

Les bacs

La première chose à laquelle on est confronté pour naviguer dans le Golfe, c'est de savoir comment traverser d'un point à l'autre. Avec de tels coefficients, les bacs sont longs et forts ; la dispersion des troupes inévitable. D'un côté ou de l'autre on trouve toujours un contre-courant et une zone calme où se rassembler.

bac

Les stops et reprises

On file à grande allure vers la balise Le Grand Mouton, les courants atteignent ce jour là une vitesse supérieure à 10 noeuds au moment de la mi-marée.

balise du Grand Mouton

Située au milieu du courant de la Jument, elle est un point intéressant à la montante, comme à la descendante pour s'entraîner à faire un stop derrière un obstacle : une circulaire en gîtant dans le courant, puis une gîte dans l'autre sens en entrant dans le contre-courant juste derrière la balise, et le tour est joué.

stop au Grand Mouton

Une fois postés derrière la balise, on enchaîne avec des exercices de reprises de courant. Cette fois on engage la pointe du kayak presque face au courant avec un angle de 10°, on attend qu'elle tourne avec le courant, on gîte et c'est parti, on file dans le sens du courant.

Quand on s'éloigne de la balise, la zone est rapidement incertaine, entre marmites et zones de cisaillement... On y a entendu pousser "le cri de la marmite" ! ;-)

Ce fut l'occasion de faire des récupérations, plutôt nombreuses ce weekend là, et de tester ses nerfs !

Bon, l'idée c'est de jouer, et à part se baigner - ce qui est normal dans la pratique du kayak - il n'y a pas grand chose à craindre.

Surf à Kerpenhir

La marée montante, conjuguée à un vent de sud-est, a levé de belles vagues inattendues à l'entrée du Golfe. La recette est complexe et le résultat toujours imprévisible : marée, coefficient, orientation et force du vent, pression atmosphérique s'associent à l'infini pour nous réserver toujours des surprises.

Ce jour là ce fut de beaux surfs pour tout le monde.

Kerpenhir surf1

Remonter les pointes

Pour remonter contre le courant, il n'y a pas d'autre solution que de remonter le long des côtes et de passer des pointes.
Pour cela il faut garder son kayak parallèle à la côte et au courant, appuyer sur les cale-pieds, jouer sur l'assiette, la gîte, placer sa pagaie proche du kayak et assez verticale, ... et envoyer !

Pointe île Longue-1

Allez les canetons, c'est à vous, suivez-moi !

Pointe île Longue

Pointe île Jument

Surfer une vague statique

Un temps fort du weekend est le jeu dans "la vague" de Berder.

Le site est une route/digue qui rejoint l'île de Berder au continent. A marée descendante, des vagues stationnaires forment un spot de surf intéressant en kayak de mer. Il est plus prudent de porter un casque pour pratiquer sur ce site.

Berder-site

Pour entrer dans la vague, il faut d'abord apprendre à contrôler la direction de son kayak.

Berder-surf2

Ensuite surfer, c'est-à-dire rester en équilibre sur la crête de la vague, oblige à jouer sur l'assiette du kayak, la gîte, et à se servir de sa pagaie comme gouvernail. Un exercice qui combine plusieurs techniques, ... à travailler pour être maîtrisé !

Berder-surf1

Berder-surf3

Berder-surf4

Les encadrants

Ce "weekend/formation" CK/Mer est à l'initiative de Jérôme Le Ray,
accompagné à l'encadrement par Patrick Charlès, Nicolas Daviau et Michel Bazile,
tous encadrants au club de Vannes.

Encadrants ces 3 dernières photos sont de Yves Philippe

En ce qui me concerne, j'ai souhaité aider à l'encadrement, en fonctionnant en binôme.
Le propre de la sécurité en kayak de mer est de s'appuyer les uns sur les autres, quelle que soit son niveau de technicité.
Avec une vraie confiance en l'encadrant principal, on peut apporter une assistance efficace pour contribuer à la sécurité du groupe. C'est l'occasion de sortir de son cadre d'"encadré" et d'augmenter sa confiance en soi sur l'eau.
L'expérience m'a permis de m'évaluer d'un point de vue technique mais aussi mental. Enfin, il faut reconnaître qu'on a une longueur d'avance dans des lieux que l'on connaît...